Philippe Gronon

Philippe Gronon, ""Vitrine, Sélestat" A", 2003 - photographie argentique couleur, tirage Cibachrome contrecollé sur aluminium - n°2/3 - Collection Géotec, achat 2007

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Titre de l’œuvre : « Vitrine, Sélestat » A

Date de l’œuvre : 2003

Technique : photographie argentique couleur, tirage Cibachrome contrecollé sur aluminium

Exemplaire : n°2/3

Dimensions : 164 x 120 cm

Collection Géotec, achat 2007

Localisation actuelle : Entrepôt 9 (Quetigny)

Les photographies de Philippe Gronon (né en 1964 à Rochefort sur Mer) représentent des séries d’objets usuels bien précis : coffres-forts, écritoires, pierres lithographiques, moteurs de fusée, portes d’ascenseur. Le même mode opératoire est appliqué : chaque objet est photographié dans son contexte, de face, à l’échelle 1/1, le plus souvent en noir et blanc. Les modes de présentation sont choisis de manière à correspondre aux objets, dont la présence extrême est due à la précision de la prise de vue au moyen d’une chambre noire. En dehors de leur aspect formel, quasi abstrait, ces images d’objets évoquent des questions de savoir, d’économie et de pouvoir, de mémoire, de communication.

Philippe Gronon aime parfois interroger les relations entre ce médium et la peinture. Ainsi, dès 1997, il photographie des tableaux d’école (Tableaux noirs) et, en 2005, il débute une série sur les revers de tableaux (Versos). Deux photographies prises à Sélestat s’inscrivent dans cette même perspective. C’est en 2003, à l’occasion de « Sélest’art 03 », biennale d’art contemporain de la ville alsacienne, que Philippe Gronon photographie deux fenêtres d’un magasin, dont les vitres ont été passées au blanc d’Espagne, comme lorsque qu’un lieu est fermé ou en cours de réaménagement. Cette matière a la fluidité de l’aquarelle et les traces laissées sur la surface lors de son application composent une sorte de peinture abstraite. Les huisseries entourant le verre évoquent elles aussi un tableau, puisqu’elles font comme un encadrement. Mais Philippe Gronon a choisi un cadrage assez large pour laisser apparaître les gonds des volets et le grès rose du bâtiment. De même, les reflets des bâtiments et des voitures situés en face nous ramènent indéniablement à la réalité du lieu. En effet, plus que « faire des tableaux », l’artiste dit chercher avant tout à « reproduire des objets le plus exactement, au plus précis, au plus près ». S’il travaille à la chambre photographique, c’est encore pour évacuer toute subjectivité.

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